En 2017, le Panthéon des sports de Sherbrooke (PSS) a procédé à sa troisième cérémonie d’intronisation. La mission du Panthéon est de promouvoir l’importance du sport au sein de la population sherbrookoise et estrienne en reconnaissant et en honorant les individus ou les clubs qui ont contribué de façon notoire et exceptionnelle au développement du sport à Sherbrooke, et en Estrie, par leurs performances sportives ou leur engagement soutenu.
2017 fut une année exceptionnelle puisque le Panthéon des sports de Sherbrooke a procédé à pas moins de douze intronisations d’athlètes, équipes, bâtisseurs et événements.
À onze ans, quand Hélène Bédard est invitée à prendre part au tournoi municipal annuel de tennis de table d’Ascot Corner, elle est loin de se douter que ce sport lui fera faire le tour du monde. Après n’avoir subi qu’une seule défaite à la Finale provinciale des Jeux du Québec à Thetford Mines en 1980, elle remporte la médaille d’or aux finales suivantes de 1981 à Victoriaville et de 1983 à Saint-Léonard. Voilà le coup de départ d’une longue aventure. Dès 1983, âgée seulement de 15 ans, elle remporte son premier titre de championne junior du Québec. Elle réitère cet exploit en 1984 et en 1985. En 1986, elle mérite le titre d’athlète junior de l’année au Québec pour une quatrième année consécutive. Par la suite, elle est honorée du titre d’athlète féminine de l’année pour le Québec durant 5 années consécutives, soit de 1987 à 1991.
Au niveau canadien, l'athlète originaire d'Ascot Corner remporte le titre de championne junior canadienne deux années consécutives, soit en 1984 et en 1985. Lors de cette même année, l’Association canadienne de tennis de table lui décerne le titre d’athlète junior de l’année au Canada. En 1987, elle atteint la finale du Championnat canadien senior en simple féminin. En 1989, elle remporte le titre canadien en double mixte et en 1992, elle est couronnée championne canadienne en double féminin. De plus, elle est membre de l’Équipe du Québec qui a été championne canadienne durant trois années.
Hélène a été membre de l’équipe nationale canadienne de 1985 à 1993. À ce titre, elle a eu la chance de prendre part à plusieurs compétitions internationales, dont deux fois aux Championnats du monde en 1989 et en 1991; deux fois aux Championnats du monde universitaire en 1987 et 1991; deux fois aux Jeux Panaméricains en 1987 et 1991; deux fois aux Championnats du Commonwealth en 1985 et 1991. Aux Jeux Panaméricains d’Indianapolis en 1987, elle remporte la médaille de bronze lors des rencontres par équipe. De plus, lors de sa participation aux Championnats du Commonwealth au Kenya en 1991, elle se mérite une autre médaille de bronze dans les rencontres par équipe.
En tant qu’entraîneure, elle débute une carrière au Club de tennis de table d’Ascot Corner en 1983. Elle agit à plusieurs reprises comme entraîneure d’équipes du Québec à divers championnats canadiens. Elle est aussi entraîneure-gérant de l’Équipe du Québec aux Jeux du Canada à Sydney en 1987 et à Charlottetown en 1991. Le Québec a remporté la médaille d’or à ces deux occasions. Elle occupe le poste d’entraîneure-chef au Club de tennis de table de Fleurimont de 1988 à 1997. De plus, elle occupe la fonction de commissaire de la Ligue de tennis de table des Cantons-de-l’Est de 1992 à 1997.
De 2007 à 2011, elle effectue un retour à titre d’entraîneure au sein du programme sport-études de l’École secondaire du Triolet, pour les athlètes de niveaux national et international. De plus, elle s’implique comme entraîneure au soccer de 2002 à 2015. Elle est mère de trois enfants (Nicolas, Andréane et Étienne).
Né à Sherbrooke le 21 juin 1961, le deuxième d’une famille de sept enfants, Bertrand Fabi fait ses études primaires aux écoles Eymard de Sherbrooke et Saint-Roch et Beaulieu de Rock Forest. Au secondaire, il fréquente le Séminaire Salésien et complète ses études collégiales au Séminaire de Sherbrooke.
Bertrand se découvre une passion après avoir suivi un cours de pilotage en course automobile à Mont-Tremblant au début des années 1980. Dès lors, il participe à diverses courses locales et, en 1984, avec l’appui de Richard Spénard et Raymond David, il choisit de devenir pilote à temps complet.
Dès sa première année de compétition, il se classe 4e au pointage cumulatif du Championnat canadien de Formule 2000 et gagne la course éliminatoire à Shannonville, devançant Peter Lockhart et Serge Beaudin, à la suite d'une chaude lutte. L’année suivante, toujours en Formule 2000, il survole la compétition et remporte les championnats britannique et européen ainsi que la série Bénélux. Des 26 courses auxquelles il participe, il en gagne 10 en plus de prendre le deuxième rang sept fois. Ces résultats lui valent le titre de «futur Gilles Villeneuve».
Mais le 22 février 1986, lors d’essais en Formule 3, l’antichambre de la Formule 1, Bertrand Fabi perd la vie à la suite d'une sortie de piste. Son équipe avait décidé de tenir deux journées d’essais à Goodwood, en Angleterre, puisque le mauvais temps avait rendu impraticable la piste de Silverstone.
Encore aujourd’hui, des experts du sport automobile comparent Bertrand Fabi à Ayrton Senna à l’époque où les deux pilotes roulaient ensemble en Formule 3.
Née à Lachine, la volleyeuse Annie Martin s’amène avec le Vert & Or de l’Université de Sherbrooke en 2000, forte d’une belle expérience en volleyball de plage. Après avoir remporté deux championnats canadiens juniors ainsi que les Jeux du Canada de 2001 à London, Annie Martin devient membre de l’équipe nationale senior de volleyball de plage en 2002. Elle mérite le titre de championne canadienne à six reprises.
Pendant la saison scolaire, Annie Martin est l’une des vedettes du Vert & Or de l’Université de Sherbrooke. Elle est nommée recrue universitaire de l’année au Canada lors de la saison 2000-2001. En 2003 et 2005, elle aide le Vert & Or à remporter le Championnat canadien universitaire. Considérée comme pilier de son équipe, elle est sélectionnée au sein de la première équipe d’étoiles du volleyball universitaire canadien à trois reprises.
De 2002 à 2012, Annie évolue sur le circuit mondial de volleyball de plage. Au cours de cette décennie, elle réussit à se qualifier deux fois pour les Jeux olympiques d'été. En 2004, à Athènes, elle obtient une 5e place historique avec sa partenaire, Guylaine Dumont. Par la suite, en compagnie de Marie-Andrée Lessard, Annie réussit l’exploit de se qualifier pour les Jeux olympiques de Londres en 2012, en remportant la médaille d’or lors de la qualification olympique continentale.
Thomas Nütten was born on June 8, 1971, in Toledo, Ohio, and spent his childhood in Germany. During his teenage years, while living in the Eastern Townships, he discovered football, which he first played at Bishop’s College School and later at Champlain College in Lennoxville. Due to his performance on the field, he was awarded an athletic scholarship from Western Michigan University in 1991. As an offensive lineman, he was in the starting lineup for his last three years and a two-year team captain at WMU.
Lors du repêchage de 1995 de la NFL, Nütten est choisi au 221e rang par les Bills de Buffalo. La même année, les Tiger Cats de Hamilton font de lui le tout premier choix du repêchage de la Ligue canadienne de football. Nütten choisit de tenter sa chance dans la NFL et est libéré après une seule saison avec les Bills. En 1997, il se joint aux Tiger Cats de Hamilton pour une année. L’année suivante, il signe un contrat avec les Rams de St-Louis et est relégué aux Admirals d’Amsterdam de la NFL Europe au printemps 1998. C’est là qu’il excelle et perce l’alignement des Rams l’année suivante. Il est joueur partant pour les Rams pendant sept saisons, incluant une victoire au Super Bowl XXXIV en 2000 et une participation au Super Bowl XXXVI en 2002. Il fait partie de l’attaque qui bat tous les records, connue comme « The Greatest Show on Turf ».
Au cours de sa carrière, Nütten joue 78 matchs dans la Ligue nationale de football, dont 69 comme joueur partant. Il prend sa retraite à la fin de la saison 2005 à cause de multiples blessures au cou. Il est intronisé au Temple de la renommée de l’Université de Western Michigan en 2009. La même année, il est porte-parole de la 34e édition du Bol d’or qui se déroule à Sherbrooke.
En 1943-1944, avec le Canadien Junior de Montréal, Gerry Plamondon domine la liste des marqueurs de la Ligue de hockey junior du Québec avec 21 buts en 15 rencontres. Il entreprend sa carrière professionnelle en 1944-1945 avec les Hornets de Pittsburgh. Il n’y reste cependant que le temps de quatre rencontres pour se retrouver avec les Braves de Valleyfield de la Ligue de hockey senior du Québec. Dès la seconde année avec cette équipe, il se retrouve au premier rang des marqueurs avec 40 buts en 39 matchs.
Au cours de la saison 1945-1946, il est rappelé par le Canadien de Montréal en remplacement d’Hector «Toe» Blake. Cette année-là, le Canadien remporte la Coupe Stanley et Gerry voit son nom gravé sur le prestigieux trophée. Entre 1945 et 1950, Plamondon évolue avec le Canadien de façon sporadique, cumulant 86 rencontres de calendrier régulier et de séries éliminatoires. Entre ses séjours avec le Canadien, il évolue pour le Royal de Montréal de la Ligue de hockey senior du Québec au sein de laquelle il s’avère un marqueur prolifique. En 1950-1951, il joue une dernière rencontre avec les «Habs» et retourne définitivement dans les rangs mineurs avec diverses équipes dont les Red Rockets de Matane, les Mohawks de Cincinnati, les Saguenéens de Chicoutimi, les Chevies de Cornwall et les Lumber Kings de Pembroke. Il prend sa retraite active à la fin de la campagne 1957-1958. En carrière, il aura disputé 525 rencontres et cumulé un total de 568 points, soit en moyenne de 1,08 point par match.
Gerry Plamondon a aussi connu une après-carrière active comme entraîneur de cinq équipes différentes jusqu’en 1966-1967.
George Anthony Povey was born in Upton on July 8, 1881. His family moved to Sherbrooke when he was 2 years old. He went to school at École du Centre, on the corner of Alexandre and Ball Streets.
He first played hockey for the Garnets junior team. In 1898, Povey joins the Sherbrooke Junior Hockey Club. During the 1903 winter, he works in Granby and helps the local team win the championship. The next year, he is back in Sherbrooke and coaches the Sherbrooke junior team. Under his leadership, the team wins the regular season championship four years in a row.
Simultanément, il fait partie du Club St Régis qui remporte, en 1908, le championnat de la Ligue intermédiaire du district et se rend en demi-finale à Québec. Comme ailier droit du Sherbrooke Senior Hockey Club, George Povey participe en 1910 à la finale de la Coupe Allan contre les St. Michael’s Majors de Toronto. Il se retire comme joueur en 1911.
George Povey est aussi un excellent joueur de crosse. En 1902, il est la vedette de l’équipe de Sherbrooke qui remporte le championnat de la Ligue interprovinciale de crosse. Il refuse plusieurs offres d’équipes professionnelles de crosse et préfère se consacrer à la promotion de la crosse à Sherbrooke. Athlète accompli, Povey excelle aussi au sein de l’équipe de baseball de Sherbrooke.
George Povey collabore à la fondation du Canadien de Sherbrooke avec, entre autres, Eugène Lalonde. À Sherbrooke, il n’hésite pas à investir son propre argent pour organiser des activités sportives majeures autant au baseball qu’à la crosse et au hockey. Il fait venir à Sherbrooke les Canadiens de Montréal et les Rangers de New York de la Ligue nationale de hockey.
In 1925, he is the general manager of the Sherbrooke baseball team playing in the Green Mountain League which includes teams from Saranac Lake, Barry, St-Johnsbury, Newport and Plattsburgh. For many years, he remains a driving force behind the Sherbrooke St-Rock organization. He is also a member of the Sherbrooke Athletic Association.
George Povey est considéré comme le premier véritable bâtisseur du sport à Sherbrooke. Il décède le 16 octobre 1933 au Sherbrooke Hospital de complications suite à une appendicite.
Robert Claude Richardson was born on December 31st, 1927 in Magog, Quebec. He lived with his grandmother until her death in 1945 when he moved to Mont Tremblant, Quebec, and joined the Herman Gadner Slalom School at Gray Rocks, St-Jovite, Quebec. He came to skiing relatively late at the age of 15, in 1942, after becoming involved in cutting a trail with a group of friends at Mont Orford in the Eastern Townships, Quebec, the initiative of a Dr. Marston Adams, a local dentist, who lent Bob Richardson a pair of skis. A natural athlete, he quickly took to the sport and, in his own words, “... seriously taught myself to ski, practicing right and left turns until they felt right. I absolutely loved the sport”.
En 1951, Richardson remporte le championnat canadien du combiné. Il est alors membre de l’équipe nationale de ski. À cette époque, Richardson demeure dans les Laurentides où l’Américain Jos Ryan, propriétaire du Club de ski du Mont Tremblant, le prend sous son aile. Entre 1949 et 1955, Richardson monte chaque année sur le podium aux épreuves combinées au championnat canadien et au Quebec-Kandahar.
En 1952, Richardson représente le Canada aux Jeux olympiques d’hiver à Oslo où il participe aux épreuves de descente, slalom et slalom géant. Sa performance en descente demeure un exploit dans les annales du ski canadien, puisqu’il a fallu attendre les années 1970 pour que Jim Hunter, chef de file des Crazy Canucks, les skieurs sans peur de l’équipe canadienne, réussisse à battre le temps record établi par Richardson en 1952.
Après les Jeux d’Oslo, Richardson devient professionnel et travaille comme instructeur et directeur d’écoles de ski au Club du Mont Gabriel et du Mont-Habitant dans les Laurentides. Puis, au début des années 1960, il revient dans les Cantons de l’Est où il oeuvre au Mont Glen, puis au Mont Owl’s Head jusqu’à sa retraite en 1995.
Richardson décède à l’âge de 76 ans. Selon ceux qui l’ont vu skier, Richardson fut le meilleur skieur canadien de sa génération, maîtrisant parfaitement la technique du ski alpin.
"GAITERS" DE L'UNIVERSITÉ BISHOP'S
During the 1982-1983 season, under the leadership of head coach Wayne Hussey, the Bishop’s University Women’s Basketball team wins the Canadian University Championship without losing a single game all season.
Au cours du tournoi ultime où les équipes championnes de chaque conférence se disputent le titre national, Bishop’s gagne successivement face à l’Université du Nouveau-Brunswick, 77-40 face à l’Université Brock, 60-42 et 64-49, en finale contre l’Université Victoria. Les résultats illustrent bien la suprématie des Lady Gaiters de Bishop’s.
The following year, the team only loses two games during the regular season and wins a second consecutive national championship. At that tournament, the Lady Gaiters defeat the University of Manitoba 89-57, Brock University 60-42 and win the championship game 70-62 against the University of Winnipeg.
Bishop’s compte sur deux vedettes du basketball féminin. Andrea Blackwell, considérée comme l’une des plus grandes athlètes à avoir représenté l’Université Bishop’s, est choisie joueuse la plus utile de son club lors du championnat de 1983. Sa coéquipière Lynn Polson partage ce titre avec Blackwell l’année suivante. De plus, en 1984, Blackwell reçoit le trophée Nan Copp attribué à la meilleure joueuse universitaire au Canada. Blackwell et Polson deviendront toutes deux des piliers de l’équipe nationale du Canada.
Après le second championnat national, l’entraîneur Wayne Hussey quitte Bishop’s pour occuper le poste d’entraîneur attitré de l’Équipe nationale féminine de basketball. Sous son leadership de 1977 à 1984, Bishop’s montre une fiche en saison régulière de 94 victoires et deux défaites et de 16 victoires et 5 défaites lors des championnats de fin de saison.
En 1970, Roger Frot, qui occupe un poste de direction au Cégep de Sherbrooke, accepte de présider la toute nouvelle Association régionale de soccer de l’Estrie. Dès sa première année, l’organisation regroupe déjà 15 équipes de garçons auxquelles s’ajouteront, dès l’année suivante des équipes minimes. Cela sous l’impulsion des parents enthousiastes, les équipes féminines.
Roger Frot, d’origine française, arrive au Québec en 1961, d’abord sous contrat avec l’Université de Montréal et, plus tard, mandaté par le ministère de l’Éducation pour implanter les laboratoires de technologie médicale au Cégep de Sherbrooke. Conscient des valeurs du sport d’équipe, propre à insuffler le goût de l’effort à l’enfant, ainsi que l’esprit de tolérance et le respect de l’autre, perçu comme un allié nécessaire à l’atteinte de l’objectif visé, Roger Frot fondera les bases du soccer qui ne sera ni élitiste, ni sexiste.
Lors de la première année d’existence de l’Association régionale de soccer, Roger Frot structure le soccer mineur sherbrookois autour de six zones, qui se disputent un championnat par catégorie d’âge. De plus, il met sur pied un tournoi provincial de soccer intérieur masculin. En 1972, il fonde les ligues de soccer junior et senior du Centre Est du Québec, territoire qui englobe l’Estrie. En 1974, il réussit le tour de force de convaincre le comité organisateur des Jeux olympiques d'été de Montréal de présenter, deux ans plus tard à Sherbrooke, des rencontres préliminaires des tournois olympiques de soccer et de handball. Il est alors nommé président du Comité de coordination des événements olympiques à Sherbrooke.
Sa feuille de route l’a aussi amené à la table de plusieurs conseils d’administration dont ceux de la Fédération de soccer du Québec, de la Société des Jeux du Québec, du Conseil supérieur de la jeunesse, des sports et des loisirs du Québec, de la Confédération des organismes régionaux des loisirs du Québec dont il fut président, et du Conseil régional de l’Estrie, dont il fut d'ailleurs président.
En 1999, Roger Frot est intronisé au Temple de la renommée du soccer québécois, à titre de bâtisseur. Le 10 mai 2011, il est l’un des pionniers du soccer en Estrie à recevoir la médaille du centenaire de la Fédération de soccer du Québec, soulignant son apport remarquable au développement du soccer dans la région estrienne au cours de la décennie 1970-1980.
Plusieurs organismes sportifs estriens, dont le Panthéon des sports de Sherbrooke, ont profité de l’engagement d’Yvon Lamarche dans le développement du sport, pour voir le jour. En compagnie de quelques autres irréductibles, il est parmi les premiers à croire en la nécessité d’établir une mémoire collective de l’activité sportive dans la région et à convaincre les gens d’en jeter les fondations, auxquelles il contribue jusqu’à son décès.
Débarqué en Estrie en 1965 pour occuper la direction du Service des sports de l’Université de Sherbrooke et diriger les équipes Vert & Or de football et de basketball, il met sur pied un programme sportif interuniversitaire comptant une quinzaine de disciplines. Après une dizaine d’années hors de la région estrienne, à l’Université Laval et à l’Université du Québec à Trois-Rivières, il revient à l’Université de Sherbrooke en 1979 pour planifier l’ouverture du Pavillon Univestrie et assumer la gestion du Centre sportif, dont le mandat est non seulement de gérer les installations sportives, mais aussi de proposer et maintenir une programmation à l’intention des étudiants, des membres des personnels et de la communauté estrienne.
Parallèlement à ses tâches professionnelles, il s’implique dans plusieurs causes sportives ainsi que dans l’organisation de nombreux tournois en Estrie. Il œuvre aussi comme officiel en natation. Il siège au conseil d’administration de plusieurs organismes sportifs universitaires, tant au Québec qu’au Canada. On lui doit aussi plusieurs participations au sein d’organismes régionaux et provinciaux de développement du sport et la création de fondations aidant le développement des athlètes.
Impliqué dans le monde du sport pendant plus de 50 ans, Yvon Lamarche a été président des fédérations de basketball et de natation du Québec. Il a créé Basketball Sherbrooke en 2001. Il a été intronisé au Hall de la renommée du sport de l’Université de Sherbrooke, à celui de l’UQTR, des Harfangs de l’École secondaire du Triolet, du Séminaire de Trois-Rivières et à celui de la Fédération québécoise de basketball. Il fut récipiendaire, conjointement avec son épouse, du Victor spécial du Mérite sportif de l’Estrie, en reconnaissance de son apport exceptionnel au développement du sport sherbrookois et québécois. Il a reçu le même honneur du Temple de la renommée sportive de la Mauricie et du Réseau du sport étudiant du Québec.
À la fin de l’année 1975, Sherbrooke obtient le mandat de présenter la sixième Finale provinciale des Jeux du Québec à l’été 1977. Le Comité d’organisation est présidé par l’homme d’affaires Clément Fortier. Ivan Beaulieu, qui occupe la direction des loisirs à la Ville de Sherbrooke, est le coordonnateur de cette manifestation qui reçoit plus de 4 500 athlètes. Pour la tenue des Jeux, d’importantes sommes sont consenties en immobilisations afin d’effectuer la réfection de plusieurs équipements sportifs et de doter la ville d’une piste d’athlétisme.
À l’époque, l’Université de Sherbrooke est prête à passer à la seconde étape du projet Univestrie, soit l’aménagement d’installations sportives extérieures. Après entente avec la Ville de Sherbrooke, l’Université aménage une piste d’athlétisme sur le réservoir municipal J. M. Jeanson, situé à proximité du campus. Cette dernière servira non seulement à la présentation de compétitions tant locales que nationales, mais aussi à l’enseignement.
Le 16 août 1977, l’Université remet symboliquement sa nouvelle piste d’athlétisme à la Ville pour la tenue des Jeux du Québec. La cérémonie d’ouverture des Jeux du Québec se déroule deux jours plus tard. Un « village culturel » est mis en place pour offrir des activités dans ce secteur, parallèlement aux compétitions sportives. Fortement appréciée par la population estrienne et les visiteurs, l’expérience pilote est demeurée en place.
La tenue des Jeux du Québec de Sherbrooke en 1977 est associée au grand réveil du milieu du sport à Sherbrooke. L'événement multisport a laissé un important héritage à la Ville de Sherbrooke et a permis de sensibiliser et de mobiliser le milieu sportif à l’organisation d’événements majeurs qui ont par la suite marqué le développement de Sherbrooke.
Outre le fait que l’événement a été un moteur du développement du sport amateur en région, la construction de la première piste d’athlétisme à l’Université de Sherbrooke et les deux parcours de tir à l’arc du parc du mont Bellevue sont également au nombre des réalisations ayant permis aux athlètes de la région de se développer au fil du temps.
SHERBROOKE 2013
En 2013, Sherbrooke reçoit les premiers Jeux du Canada à se tenir au Québec, et ce, depuis les tout premiers, présentés à Québec en 1967. C’est Monique F. Leroux qui agit comme présidente de ces Jeux. La présidence du conseil d’administration et du comité exécutif est quant à elle confiée à Tom Allen, un administrateur sportif chevronné. Luc Fournier est le directeur général du comité organisateur tandis que Michel Dussureault occupe les fonctions de directeur général adjoint, responsable de la planification et de la programmation sportive. Lynn Blouin, aux communications et aux ressources humaines et Marie-Ève Caron-Laramée, à l’administration et aux finances, complètent l’équipe de la direction générale.
En ce qui concerne les sites de compétition, le Centre récréatif de Rock Forest, choisi pour accueillir les compétitions de tennis, reçoit les montants nécessaires de la Ville de Sherbrooke pour aménager huit courts extérieurs. Au Pavillon Univestrie de l’Université de Sherbrooke, un bassin d’échauffement de 25 mètres est aménagé et la rénovation complète de la piscine est réalisée. Un nouveau terrain de soccer naturel éclairé est construit en bordure du chemin de Sainte-Catherine et les estrades temporaires du stade extérieur sont remplacées par des gradins permanents. Des rénovations majeures sont également réalisées au parc Bureau, au parc de l’Est à Magog et au gymnase de l’Université Bishop’s.
Les compétitions se déroulent du 2 au 17 août. Plus de 3 400 athlètes s’y surpassent pour monter sur la première marche du podium. Les Jeux du Canada comprennent 20 disciplines différentes, présentées sur 18 sites répartis dans plusieurs municipalités telles que Sherbrooke, Magog et Coaticook. Grâce à la contribution de quelque 6 329 bénévoles, les Jeux sont un véritable succès. Plus de 25 000 personnes sont présentes lors de la cérémonie de clôture au parc Jacques-Cartier, avec le lac des Nations comme toile de fond.
Soutenu par un budget de plus de 50 millions, dont 31 millions sur le plan du fonctionnement, l'événement a généré une activité économique de 165,5 millions au Québec, dont 110,7 millions uniquement à Sherbrooke, en plus de laisser un legs de 2,2 millions pour soutenir le développement sportif sur le territoire sherbrookois.
