En 2018, le Panthéon des sports de Sherbrooke (PSS) a procédé à sa quatrième cérémonie d’intronisation. La mission du Panthéon est de promouvoir l’importance du sport au sein de la population sherbrookoise et estrienne en reconnaissant et en honorant les individus ou les clubs qui ont contribué de façon notoire et exceptionnelle au développement du sport à Sherbrooke, et en Estrie, par leurs performances sportives ou leur engagement soutenu.
Pour une 4e année consécutive, le Panthéon des sports de Sherbrooke a procédé à l’intronisations d’athlètes, équipes, bâtisseurs et événements.
Annie Perreault naît le 28 juillet 1971 à Windsor. Elle est la sœur de Maryse Perreault. À six ans, Annie commence à pratiquer le patinage de vitesse. L’été, elle s’adonne déjà à sa deuxième passion, le soccer.
En 1987, Annie fait partie de l’équipe nationale du Canada en patinage de vitesse sur courte piste. Aux Jeux olympiques de 1992, disputés à Albertville, Annie remporte une médaille d’or au relais de 3 000 mètres. Deux ans plus tard, à la suite d’une commotion cérébrale subie lors des essais olympiques, elle est absente des Jeux de Lillehammer. Cependant, à l’automne 1994, elle remporte trois médailles d’or à une compétition qui se déroule à Bormio, en Italie.
En 1998, aux Jeux de Nagano, au Japon, elle monte sur le podium à deux reprises. Elle remporte la médaille d’or aux 500 mètres et la médaille de bronze au relais de 3 000 mètres. À la suite de sa médaille d’or, Annie Perreault obtient le titre d’athlète de l’année sur le plan international au Gala Sports Québec de 1999. Quatre ans plus tard, après avoir fait partie de l’équipe nationale durant 16 ans, elle quitte la compétition.
Durant sa carrière, elle participe à 10 championnats du monde. En compétition internationale, elle monte sur le podium à treize reprises, remportant trois médailles d’or, six d’argent et quatre de bronze.
En 2006, Annie Perreault est intronisée au Panthéon des sports du Québec.
Née le 10 août 1961 à St-Léonard, Christine Slythe arrive à Sherbrooke afin de poursuivre ses études collégiales et son développement en athlétisme. Elle allait devenir l’une des meilleures coureuses de demi-fond à être passée par l’Estrie.
Pendant ses années à Sherbrooke au début des années 1980, elle défend éminemment bien les couleurs du club d’athlétisme TriMag ainsi que celles du Vert & Or de l’Université de Sherbrooke. Puis elle se rend courir sur les pistes de la NCAA, à Louisiana State University, à Bâton-Rouge. Christine Slythe réussit des temps qui la mènent jusqu’aux Jeux olympiques de Los Angeles, en 1984, et à ceux de Séoul en 1988. Même que certaines de ses marques demeurent encore aujourd’hui, plus de 30 ans plus tard, parmi les meilleures de l’histoire de l’athlétisme canadien.
On peut souligner deux de ses courses en salle, une de 600 m et une de 1000 m, réalisées à Sherbrooke en 1984 et 1985, qui représentent toujours, respectivement, la troisième et la quatrième performance canadienne de tous les temps. Sa course de 600 m en 1:28,13 constitue alors un record québécois et la propulse au neuvième rang du classement mondial sur cette distance. Un an plus tard, son épreuve sur 1000 m en 2:41,22 lui vaut le record canadien qui tient jusqu’en 2003, soit pendant 18 ans!
Aux Jeux olympiques, Christine Slythe défend vaillamment l’unifolié. À Los Angeles en 1984, sur 800 m, elle prend le 14e rang. Quatre ans plus tard, elle obtient son laissez-passer pour les Jeux de Séoul grâce à ses performances sur 400 m haies où elle termine au 27e rang d’une épreuve réunissant l’élite mondiale.
Aujourd’hui, Christine Slythe pratique la médecine dans la région des Laurentides.
Leroy Blugh naît le 14 mai 1966 à Saint-Vincent-et-les-Grenadines, un archipel des Antilles. À l’âge de 5 ans, il suit ses parents à Napanee, Ontario. De 1985 à 1988, Blugh joue au football avec les Gaiters de l’Université Bishop’s. Durant son passage à Lennoxville, cet ailier défensif est choisi à trois reprises sur l’équipe toutes étoiles du football universitaire canadien. En 1988, il remporte le titre du meilleur joueur défensif universitaire au pays. En janvier 1989, Leroy est l’un des deux joueurs d’une université canadienne à être choisi pour aller jouer au prestigieux East-West Shrine Bowl. Blugh vient d’établir un record canadien pour le nombre de sacs du quart effectué au cours d’une même saison, soit 12.
A few months later, Blugh was the first-round pick of the Edmonton Eskimos. He spent 11 seasons with that team, winning the Grey Cup in 1993. Leroy was twice selected on the CFL all-star team and was awarded the title of best Canadian player in 1996. From 2001 to 2003, Blugh played for the Toronto Argonauts where he ended his playing career. After his retirement, based on a survey among the Edmonton fans, Leroy was selected on the Eskimos all-star team of all time.
De 2005 à 2010 inclusivement, Leroy Blugh est l’entraîneur des Gaiters de Bishop’s. Après avoir occupé le poste d’instructeur de la ligne défensive des Eskimos d’Edmonton en 2013, il occupe la même fonction avec les Redblacks d’Ottawa à partir de 2014.
Maryse Perreault naît à Windsor le 4 juin 1964. Elle est la sœur aînée d’Annie Perreault. Maryse s’initie au patinage de vitesse à l’âge de 11 ans.
Maryse Perreault fait partie de l’équipe nationale de patinage de vitesse 1981 à 1990. Durant ces dix années, elle monte sur le podium lors de plusieurs courses aux championnats du monde.
Elle est championne du monde en 1982. L’année suivante, elle gagne la médaille de bronze. En 1986 et en 1989, Maryse remporte la médaille d’argent. Perreault est médaillée d’or au relais des 3 000 mètres aux Championnats du monde de 1981 à 1990, sauf une 2e position en 1986.
Maryse Perreault participe aux Jeux olympiques de Calgary, en 1988, où le patinage de vitesse sur courte piste est un sport de démonstration. Perreault y récolte la médaille de bronze au relais des 3 000 mètres.
En 1992, Maryse Perreault est intronisée au Temple de la renommée olympique du Canada.
Marcel Roy naît le 21 avril 1942 à Lac-Mégantic. À l’âge de 20 ans, il s’établit à Montréal où il y découvre le sport cycliste.
Il s’inscrit à sa première épreuve sur route en 1964. Sa carrière cycliste s’étend sur une durée de sept ans.
Aux Jeux panaméricains de Winnipeg de 1967, Marcel, lors de la course individuelle sur route, devient le premier cycliste québécois à remporter une médaille d’or dans l’histoire des Jeux panaméricains. À la compétition des 100 kilomètres sur route contre la montre par équipe, il termine au sixième rang.
L’année suivante, aux Jeux olympiques de Mexico, il se classe au 55e rang dans l’épreuve sur route; son équipe termine 25e au 100 km contre la montre.
Aux Championnats canadiens sur route, son meilleur résultat est une deuxième place obtenue à Calgary en 1969.
En 1996, Marcel Roy est intronisé au Temple de la renommée du cyclisme québécois.
Mélissa Raymond naît à Sherbrooke le 27 août 1980. Cette joueuse de volleyball remporte à deux reprises, en 1999 et en 2000, le titre d’athlète féminine de l’année du Cegep de Sherbrooke.
En 2001, Mélissa devient membre de l’équipe nationale de volleyball du Canada. Elle participe alors aux Jeux universitaires mondiaux. En 2005, elle est nommée capitaine de l’équipe canadienne.
Avec le Vert & Or de l’Université de Sherbrooke, Mélissa remporte à deux reprises le championnat canadien universitaire, en 2003 et en 2005. Lors de ces deux championnats, elle est nommée meilleure joueuse du tournoi. Elle prend place sur la première équipe d’étoiles du volleyball universitaire canadien en 2005. En 2005-2006, elle joue au niveau professionnel en France au sein de l’équipe du Stade français Paris-Saint-Cloud.
En 2007, l’équipe canadienne vient à une victoire près d’obtenir une des places réservées à l’Amérique du Nord pour les Jeux olympiques de Pékin en 2008 en subissant la défaite contre la puissante équipe de Cuba. Mélissa Raymond annonce son retrait de la compétition active au printemps de 2008.
Ivan Beaulieu naît à Sherbrooke en 1931. Il fait ses études à l’école Larocque, à l’école du Centre, à l’école supérieure, ainsi qu’à l’Université de Montréal en formation comme travailleur en loisirs.
Son implication en sport amateur s’étend sur cinq décennies et se traduit par de multiples rôles joués aux plans local, régional, provincial et international.
Dans le cadre de l’organisme «Organisation des terrains de jeux» (OTJ), il occupe la présidence du baseball mineur de Sherbrooke en 1956, la présidence du baseball mineur régional en 1957 et agit comme secrétaire et promoteur de l’OTJ à la Fédération des loisirs de Sherbrooke de 1957 à 1962. De 1960 à 1967, il est le secrétaire exécutif de la Fédération des loisirs de la région de Sherbrooke et membre de la Confédération des loisirs du Québec.
Au cours des années, Ivan Beaulieu occupe de nombreux postesclés au sein de divers organismes sportifs :
- Responsable de la municipalisation des loisirs à Sherbrooke en 1962
- Membre du conseil d’administration de l’Association québécoise de hockey mineur qui est par la suite devenue la Fédération québécoise de hockey sur glace, aujourd’hui Hockey Québec, de 1971 à 1984
- Président du Conseil régional des loisirs de l’Estrie en 1970
- Directeur du hockey mineur de Sherbrooke de 1970 à 1974 et de la ligue Junior B de Sherbrooke de 1972 à 1974
- Membre du conseil d’administration de l’Association du hockey mineur du Québec pendant 14 ans
- Membre de l’Alliance omnisport en 1971 et 1972
- Coordonnateur des championnats provinciaux de hockey sur glace en 1972-1973
- Membre du comité des Jeux olympiques de 1976, section Sherbrooke, pour le soccer et le handball en 1976
- Coordonnateur général de la finale provinciale des Jeux d’été du Québec à Sherbrooke en 1977
Il a été une personne-clé dans la mise en place de la structure municipale des loisirs à Sherbrooke et a été le premier directeur du Service des loisirs de la Ville. Il est aussi membre fondateur du Panthéon des sports de Sherbrooke.
Ivan Beaulieu a reçu des honneurs bien mérités :
- Victor spécial du Mérite sportif de l’Estrie en 1983
- Intronisé au Temple de la renommée du hockey québécois en 1996
Sylvie Béliveau naît à Sherbrooke le 8 décembre 1963. Sportive de haut niveau, cette pionnière du soccer féminin se fait d’abord remarquer comme joueuse entre 1976 et 1982, remportant les tout premiers championnats canadiens sanctionnés par l’Association canadienne de soccer en 1978. Elle récidivera en 1981 avec les Verts de Sherbrooke. Dès 1982, elle entame une carrière d’entraîneure, dirigeant de front plusieurs équipes dont celles des Verts de Sherbrooke et des Volontaires de Sherbrooke (1982 à 1984). Une décennie plus tard, elle encadre avec brio les Martlets de l’Université McGill (1995 à 1997) et les Vikes de l’Université Victoria (1989), les conduisant jusqu’au Championnat national universitaire.
En 1986, Sylvie Béliveau est appelée à la barre de l’équipe senior féminine du Québec et, quatre ans plus tard, se voit confier le poste d’adjointe au sélectionneur de l’équipe canadienne féminine senior. Elle occupera ces fonctions pendant cinq ans, avant d’être promue entraîneure en chef de cette formation. Sous sa direction, la formation nationale se classe au deuxième rang aux Championnats de la CONCACAF en 1994 et se qualifie pour la toute première fois à la Coupe du monde de soccer féminin de la Fédération internationale de football association (FIFA) l’année suivante. Le Canada termine en dixième place de cette coupe disputée en Suède.
Entre 1989 et 1992, Sylvie Béliveau cumule ses fonctions avec l’équipe nationale et celles de directrice du Centre national de haute performance de Montréal. En 1993 et 1994, elle est directrice technique de la Fédération de soccer du Québec. Son poste d’entraîneure de la sélection nationale devient un poste à temps plein uniquement à compter de 1994. Elle est la première femme du Québec à obtenir la convoitée licence d’entraîneur C en soccer.
Depuis 1998, la Sherbrookoise exerce aussi la fonction d’instructrice de la FIFA. De 2004 à 2016, Sylvie Béliveau fait partie de différentes commissions techniques et agit toujours à titre d’instructrice. À ce titre, elle dispense plusieurs stages et séminaires internationaux sur le développement d’entraîneurs de soccer féminin. À partir de 1999, elle prend part à toutes les éditions de la Coupe du monde senior féminine de la FIFA ainsi qu’aux Coupes du monde des moins de 17 ans et 20 ans. En 2004, 2012 et 2016, Béliveau prend part aux Jeux olympiques d’été d’Athènes, de même que ceux de Londres et de Rio de Janeiro où elle fait partie du contingent de la FIFA.
Cette diplômée de l’Institut national de formation des entraîneurs de Victoria et de l’Université de Sherbrooke (baccalauréat en service social) est intronisée au Temple de la renommée de l’Association canadienne de soccer en 2006 et, la même année, reçoit le même honneur de la part du comité d’intronisation du Temple de la renommée du soccer québécois. Elle est, bien sûr, également une intronisée de Soccer Estrie à titre de bâtisseuse et du Hall de la renommée sportive à l’Université de Sherbrooke, depuis 2014, comme membre émérite. Parmi les autres distinctions importantes reçues afin de souligner sa contribution exceptionnelle au sport, au soccer et à la cause du sport féminin, figurent le Mérite de la Fondation Y des femmes de Montréal (2011) et le prestigieux Prix honorifique Élaine-Tanguay de Sports Québec qui lui est attribué en 2009.
Au printemps 1975, les Castors juniors de Sherbrooke remportent la Coupe du président et participent au tournoi de la Coupe Memorial, emblème du championnat canadien de hockey junior. Lors d’une assemblée de la Ligue de hockey junior majeur canadienne (LHJMC), le directeur général de l’équipe Les Castors de Sherbrooke offre son équipe pour représenter le Canada à une version antérieure de ce qui est maintenant le Championnat junior mondial, qui se déroule en Finlande en 1976. Les équipes présentes à ce tournoi sont le Canada, la Finlande, la Suède, la Tchécoslovaquie et l’Union soviétique. Les Castors sont la seule équipe intégrale à participer à cette compétition, puisque les autres formations sont composées des meilleurs joueurs juniors de chaque pays.
À son premier match, l’équipe sherbrookoise subit une défaite de 17 à 1 contre la Suède. Après ce réveil brutal, les Castors se retroussent les manches et remportent la médaille d’argent. L’ailier droit Peter Marsh, qui réussit quatre buts, est nommé sur l’équipe d’étoiles du tournoi. En plus de Marsh, qui sera choisi joueur de l’année de la Ligue de hockey junior majeur du Québec, l’équipe sherbrookoise compte plusieurs bons joueurs, entre autres, Fernand Leblanc, Robert Simpson, Jere Gillis, Daniel Chicoine, Floyd Lahache, Jimmy Mann et Richard Sévigny.
Revenu au Canada, Ghislain Delage, l’entraîneur des Castors, soumet un rapport aux dirigeants de Hockey Canada où il mentionne que le Canada doit être représenté par une équipe d’étoiles s’il désire demeurer représentatif dans le cadre d’une compétition de ce niveau. Quelques années plus tard, son souhait sera réalisé.
En 1979, se déroule la première édition de la Traversée Internationale du lac Memphrémagog, alors parrainée par le Magogois Georges Lussier. C’est un défi de taille pour les nageurs qui osent s’y aventurer, puisqu’ils doivent parcourir les quelque 40 kilomètres qui séparent la plage Prouty Beach à Newport, Vermont, de celle de la Pointe Merry à Magog.
Rapidement, l’événement devient un incontournable pour les quelque 25 meilleurs nageurs de longue distance au monde en provenance d’une quinzaine de pays de quatre continents, dont l’Allemagne, l’Argentine, l’Australie, l’Égypte, la France, les ÉtatsUnis et bien sûr le Canada.
Parmi les grands champions de la traversée, le Bulgare Petar Stoychev remporte la palme avec ses 11 victoires, ravissant du coup le titre de Roi du Memphrémagog à l’Américain Paul Asmuth. Chez les femmes, la néerlandaise Monique Wildschut et la flamboyante australienne Shelley Taylor-Smith laissent leur trace. Des Estriens tels Alexandre Leduc, David Bilodeau, Xavier Desharnais et Gisèle Roy se hissent également sur les marches du podium. D’autres Estriens ont aussi complété la Traversée au cours des ans : Paul Deshaies Jr, Mathieu Leblanc, Jérôme Couture.
En marge de la compétition de natation, la Traversée Internationale du lac Memphrémagog est également reconnue comme l’un des événements les plus courus en Estrie grâce à une offre culturelle et d’animation riche attirant annuellement des dizaines de milliers de spectateurs sur les rives du Memphrémagog.